12 décembre 2005

 

De la part d'Anne Demeester

Bonjour à tous,

Je suis un des membres associé du réseau.
Je suis sage-femme enseignante à l’Ecole Régionale de sages-femmes de Marseille.
J’ai commencé une recherche sur les modes de raisonnement des sages-femmes en situation clinique dans le cadre d’un Master Recherche en Sciences de l’éducation. Certains d’entre vous auront peut-être lu la présentation de l’ébauche de ce travail sur le blog au printemps dernier. Je vous transmettrai bientôt l’ensemble du travail écrit et validé, mais auquel je souhaite apporter quelques corrections.

Je lis avec beaucoup d’intérêt les documents de travail qui me sont transmis par Anne Charbonneau et Bernard Charlin.

Je souhaiterai réagir par rapport au document de synthèse que j’ai reçu suite à votre réunion du 9 novembre dernier.

Au premier point, dernière phrase il est écrit : « Nous préférons utiliser le terme de raisonnement analogique pour désigner les formes non analytiques ».

Je ne suis pas tout à fait d’accord avec cette position, car le raisonnement analogique ne serait pas systématiquement de forme non analytique.

C’est une chose que j’ai constaté lors d’une recherche menée auprès de sages-femmes praticiennes, et que j’ai pu corréler avec les données issues d’autres recherches.

Je fais référence ici à Jean-François Richard et à son dernier ouvrage : Les activités mentales , de l’interprétation de l’information à l’action, Armand Colin, Paris, 2005.

Je cite p 154 : « L’analogie joue un rôle extrêmement important dans la mise en œuvre des tentatives de solution à une situation nouvelle, c’est ce que révèlent les recherches récentes. Ces essais de solutions consistent à transférer des procédures connues pour des situations similaires et éventuellement ajuster ces procédures en fonction des résultats de leur application à la situation présente. »
Ceci pour vous donner ce que J-F richard entend par raisonnement analogique.

Plus loin, p 164, l’auteur écrit : « Il semble nécessaire d’admettre l’existence de deux formes d’analogies dont les conditions de mise en œuvre sont très différentes (voir Bastien, 1998). »
Le problème est que Bastien 1998, n’est pas référencé dans la bibliographie de l’ouvrage !! Il y a soit un oubli en biblio, soit une faute sur la date annoncée dans le texte. Claude Bastien est enseignant chercheur en psychologie cognitive à Aix en Provence et je peux pousser l’enquête.

La première forme d’analogie repose sur « une analyse centrée sur les relations en jeu dans les deux domaines , et qui de ce fait est conduite à un niveau relativement abstrait par rapport aux caractéristiques particulières de la situation. Cette forme d’analogie relève d’un processus contrôlé : elle est produite par une activité explicite de recherche de relations entre les domaines. »

« L’autre forme d’analogie, qui caractérise le transfert analogique, dépend de façon majeure des caractéristiques de surface de la situation. Sa mise ne œuvre relève d’un processus non contrôlé, de type activation automatique. »

Conclusion :
Dans le document de synthèse, le terme de TRANSFERT ANALOGIQUE semblerait plus pertinent que celui de raisonnement analogique.

Question : Le raisonnement analogique est-il le seul raisonnement non analytique ? ou encore, existe-t-il d’autres formes de raisonnements non analytiques que le transfert analogique ? Je crois me rappeler avoir lu quelque chose sur le sujet. Je fais une recherche.

Le débat est ouvert.
J’attends vos commentaires !

Anne.

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